Rétablir la vérité ?
Dans un communiqué paru dans la Dépêche du Midi du 29 août, 9 des conseillers majoritaires (sur 12) annoncent vouloir “rétablir LA vérité“. En fait, il s’agit surtout de LEUR vérité… Laquelle ?
Monsieur JOSEPH ancien adjoint aux travaux, est leur première cible. On découvre à cette occasion qu’il se manifestait surtout par “son manque de présence et d’implication” et qu’il a continué malgré tout à “accepter le versement des indemnités » . Si tel était le cas, on peut s’étonner de l’apprendre seulement aujourd’hui et que rien n’a été fait par le Maire pour remédier à cette situation en interne. De plus, il est surprenant de constater qu’un des signataires de ce communiqué (M. GOY) puisse critiquer l’absence d’un de ses collègues alors que lui-même a été vu pour la dernière fois à la table du conseil le 20 décembre 2016, soit, il y a plus de 20 mois… sans que le Maire s’en offusque.
On a la confirmation ici que le différend avec le maire n’était pas d’ordre public mais privé ” un différend privé qui les oppose”. La suppression des délégations de M. JOSEPH par le maire n’était donc pas motivée par un motif légitime et le Conseil municipal a donc eu raison de le maintenir dans ses fonctions.
L’absence du Maire serait « prétendue », sauf qu’elle est de notoriété publique, non seulement à la Mairie mais aussi à la Communauté de Communes.
L’ancien 1er adjoint voulait devenir calife à la place du calife en poussant le maire à la démission. Il est ajouté “il est fréquent dans les municipalités que le second souhaite prendre la place du premier“. Ah bon ! En tout cas à Vic, on n’a jamais vu ça par le passé. Quand un 1er adjoint a succédé à un maire, c’est à l’issue d’une élection à date normale (M. BORDERES à M. MIQUEU) ou suite au décès du Maire (M. SARTHOU à M. FOURCADE). On peut rajouter à cet égard, qu’au vu de la situation politique des Hautes-Pyrénées, la probabilité pour M. MENET de devenir député (ou sénateur) était extrêmement faible et donc la possibilité pour M. PENE de lui succéder en tant que maire, tout aussi aléatoire. Les intéressés ne pouvaient l’ignorer.
Lors du Conseil du 11 avril, les dissidents auraient voté contre le budget “pour bloquer le fonctionnement de la commune et faire pression sur le Maire“. C’est oublier, qu’ils ont publiquement exposé être contre certaines décisions inscrites dans ce budget ( nouveau plan de circulation, installation de feux tricolores au carrefour de la Poste, l’installation d’une possible oeuvre d’art sur le parvis de la halle : cf pv CM).
Lors du Conseil du 12 juillet le Maire a été « l’objet d’attaques incessantes et violentes de la part des dissidents » et que ceux-ci ont été “relayés par l’Opposition qui se délectait d’une telle situation“. C’est parfaitement abusif. Il n’était pas utile que l’Opposition en rajoute dans un combat qui n’était pas le sien. Les interventions des membres de la Minorité ont été essentiellement techniques et il a été seulement rappelé au Maire le mépris dans lequel il nous avait tenus depuis le début du mandat et qu’il était lui-même responsable de la situation actuelle. Si des propos acerbes ont été effectivement tenus lors de ce conseil, ils n’émanaient donc pas spécialement de l’Opposition et le Maire lui-même en a proférés.
Ce communiqué n’est donc qu’une facette de la vérité et non LA vérité elle-même. Un minimum d’autocritique l’aurait rendu un peu plus crédible. Au moment où les Vicquois attendent le retour d’un climat apaisé dans la ville, de tels propos ne sont pas de nature à en préparer le chemin.
Article paru dans La Dépêche du 29 août 2018
«Depuis quelques mois, le maire de
Vic-en-Bigorre, Clément Menet, fait l’objet de critiques véhémentes assorties de propos inadmissibles proférés par certains de ses adjoints dissidents, et nous voulons rétablir la vérité.
L’adjoint aux travaux Éric Joseph, lors du conseil municipal du 21 novembre 2017, s’est lancé dans une violente diatribe contre le maire en exposant publiquement un différend d’ordre privé qui les oppose, alors que ce dernier n’avait jamais mis ce sujet sur la place publique. Depuis cette intervention, les attaques incessantes de cet adjoint ont gravement perturbé toutes les réunions du groupe majoritaire ainsi que les conseils municipaux. Cet adjoint a publiquement émis des critiques sur la prétendue absence du maire en mairie alors que lui, depuis le début du mandat, n’a participé que très occasionnellement aux réunions auxquelles il était invité et a très rarement réuni la commission travaux dont il avait la responsabilité. Malgré son manque de présence et d’implication dans la gestion de la commune, il a continué à accepter le versement des indemnités correspondant aux délégations qui lui avaient été octroyées par le maire.
Par ailleurs, le 1er adjoint Jean-Paul Pène, accompagné d’autres élus dissidents, a manifesté à plusieurs reprises lors de diverses réunions une agressivité et un manque de respect inacceptables à l’égard du maire. Depuis les élections législatives de juin 2017, après lesquelles il pensait prendre la succession de Clément Menet à la tête de la commune, il n’a eu de cesse de dénigrer le travail de l’équipe municipale pour servir ses ambitions personnelles, sans hésiter à aller contre les intérêts de la commune. Il n’est pas rare, dans une municipalité, que le second souhaite prendre la place du premier, mais rarement d’une manière aussi ostensible et déloyale. Vu la tournure des événements, nous avons proposé à deux reprises aux élus dissidents de nous réunir, sans la présence du maire mais avec son accord, pour tenter de comprendre les raisons pour lesquelles ils mettaient tout en œuvre pour tenter de l’évincer. Il nous a été répondu que c’était inutile car leur décision était irréversible.
Lors du conseil municipal du 11 avril dernier, les dissidents, sous l’impulsion du 1er adjoint, ont voté, sans nous prévenir, contre le budget, non pas parce que ce budget était mauvais (ils ont déclaré dans la presse que le budget était bon !) mais pour bloquer le fonctionnement de la commune et par voie de conséquence faire pression sur le maire pour faire en sorte qu’il démissionne. Au conseil municipal du 12 juillet, au cours duquel le maire a encore fait l’objet d’attaques incessantes et violentes de la part des dissidents, relayés par l’opposition qui se délectait d’une telle situation, ils ont systématiquement voté contre les projets qu’ils avaient précédemment soutenus pour amplifier la pression sur le maire. Ils ont même refusé l’extension de vidéo protection, dont ils avaient voté précédemment la demande de subventions et qui avait été expressément réclamée par la représentante des commerçants suite à plusieurs cambriolages récents.
Alors que le maire et son équipe ne travaillent que dans la poursuite de l’intérêt général et dans l’objectif de réaliser le programme pour lequel les Vicquois les ont élus, les membres de ce groupe de dissidents ne se soucient ni du bon fonctionnement de la collectivité ni de la majorité qui soutient le maire, avec laquelle ils avaient pourtant été élus pour un mandat de six ans, mais seulement de leurs ambitions personnelles. Et en ce sens, nous nous sentons trahis.»
Les élus du groupe majoritaire : Arlette Skrzinski, Sidonie Cardouat, Patrick Roucau, Monique Bosom, Denise Chartrain, Jean-Paul Abadie, Danièle Noguère, Jean-Pierre Vergès, Geoffrey Goy.