Avec la mise en place d’une Classe Défense Sécurité Globale (CDSG), la cité scolaire Pierre Mendès-France et le régiment tarbais, le 1er Régiment de Hussards Parachutistes, se sont inscrits dans un partenariat aux dimensions pédagogiques et éducatives interdisciplinaires, et citoyennes, sous l’égide du ministère de la Défense, l’Institut des Hautes Etudes de la Défense Nationale (IHEDN), l’Education Nationale. Pour mémoire, "l’enseignement de la défense est un des éléments du parcours de citoyenneté prévu par la loi de 1997, réaffirmé par la loi de refondation de l’école de 2003 et la réforme du collège effective depuis la rentrée scolaire 2016". Malgré les incertitudes de l’évolution du contexte pandémique, dans le cadre de ce partenariat, des professionnels du 1er RHP sont venus s’entretenir avec des élèves de 4e de la Section d’enseignement général et professionnel adapté (Segpa) ; une rencontre dont Séverine Vignasse, directrice-adjointe Segpa précise qu’elle devance la signature du renouvellement de la convention 1er RHP/Collège.
* Présentation et perspectives. Prise de contact avec visionnage d’une courte vidéo sur la défense nationale, découverte des différentes armées en France et leurs missions ; Quiz du ministère des armées sur la défense nationale proposé aux élèves épaulés par les soldats. Dans un second temps, par groupe de 3, les élèves ont pu poser les questions préparées à 2 militaires, les thèmes abordés allant du quotidien et conditions de vie lors des missions aux sauts en parachutes, en passant par leurs tenues (uniformes), condition physique, ressentis sur ce métier. Un moment très riche, nourri de réflexions et de constats (notamment le risque d’aller au combat et aussi la part des femmes exerçant les mêmes missions que les hommes). Du côté de l’équipe des enseignants, la satisfaction devant l’intérêt exprimé des élèves et "attitudes exemplaires". Un programme d’actions est en train d’être finalisé pour la suite de l’année scolaire, nous en parlerons.
Ce mois de mars les élèves de classes de 4e du Collège Jean Jaurès ont bénéficié d’une intervention sur internet et les réseaux sociaux avec l’intervenant de Génération Numérique.
"Génération Numérique est une association agréée par le ministère de l’éducation nationale et intervient depuis 15 ans auprès des établissements scolaires pour promouvoir une culture citoyenne numérique avec le soutien de la CNIL, de la DILCRAH et du CIPDR" explique Christine Campays, principale.
Aujourd’hui, Internet est un outil de transformation sociale, la crise sanitaire le place parmi les outils de communication les plus utilisés par nos jeunes.
Il est donc essentiel que les adolescents en comprennent tous les dangers afin d’apprendre à s’en protéger. Ainsi Il est primordial de mettre en garde contre les dérives, les adolescents qui se servent en grande partie des réseaux sociaux pour communiquer.
Dans le cadre de son parcours santé et citoyenneté et des cours d’éducation aux médias, le collégien est régulièrement sensibilisé aux dangers des mauvais usages d’internet. Il peut être un excellent outil s’il est utilisé à bon escient.
L’association "Génération numérique" a été sollicitée par le collège afin de sensibiliser les élèves aux usages responsables d’internet et des outils numériques (réseaux sociaux, jeux vidéo…). L’intervention dynamique avec diaporama a été bien reçue et les élèves ont parlé ainsi de leur vécu, de la façon dont ils utilisaient internet, ils se sont interrogés sur les comportements à adopter. Ils ont également pris connaissance de la législation et des sanctions encourues face aux mauvais usages de ces outils numériques, tant par leur utilisation que par ce qu’ils peuvent subir : cyber harcèlement, fake news, discrimination, diffamation…
Les échanges interactifs de l’intervenant ont amené les collégiens à aborder le cadre légal d’internet et à mieux comprendre le monde numérique dans lequel ils évoluent.
Ces instants permettent de les aider à lutter contre les théories complotistes et à développer leur esprit critique face à l’influence des médias.
La qualité de l’intervention, illustrée de nombreux exemples a été particulièrement appréciée et a vivement intéressé les élèves. Les questions ont été nombreuses. Information, prévention, débat, un atelier qui a visé juste.
Au-delà d’un problème de santé publique prioritaire à maîtriser, des conséquences sur l’économie, de la mise en léthargie de la culture et de toutes les conséquences sur la vie quotidienne le contexte sanitaire en cours a empêché des découvertes de proximité. Ainsi le programme des Projets d’Initiatives et Communication (PIC) inscrits dans le cursus des étudiants en BTS de l’établissement de formations agricoles, forestières et nature, le lycée Jean-Monnet, habituellement ouvert à tout public du territoire, est-il resté circonscrit sur le site allée des Acacias et développé devant un public réduit. Un des PIC les plus prometteurs, "Faut-il avoir peur des reptiles", de Liam et Ilona, a été maintenu ; nous y avons participé (la distanciation physique respectée par la correspondante locale n’obéissait pas seulement à la consigne sanitaire, témoignant ainsi de sa méconnaissance !).
Liam et Ilona, deux étudiants passionnés par les reptiles, décidés à changer les choses : transformer la peur et la méfiance en intérêt. L’initiative et la communication autour d’une exposition de 15 affiches et d’un questionnaire à renseigner, d’échanges avec la participation de deux experts, Jérôme Marrant, herpétologue, directeur du Refuge des tortues de Bessières (Haute-Garonne), ainsi que David Bonneau, animateur Nature, créateur de l’entreprise "Ecailles et compagnie", ont-elles convaincu ? À suivre avec Ilona et Liam.
Des lapins ont envahi la commune. On en retrouve dans plusieurs espaces publics. Leur taille dénote de plusieurs générations, signe d’une bonne densité intergénérationnelle. Tous ces léporidés qui semblent indifférents à la vie du village sont en bois. De quelle race sont-ils ? Sur leur fourrure apparaissent les stries, marqueurs bringés des conifères qu’il a fallu ôter du parc du val d’Adour, site sur lequel est en construction un parc d’ombrières photovoltaïques. Qui est à l’origine de cette venue soudaine de la tribu des lagomorphes ? La réponse vient de Laeticia Daries, première adjointe au maire de Rabastens : "J’ai toujours aimé le travail du bois et de la peinture. J’ai demandé aux employés municipaux de trancher les troncs prélevés au PVA qui étaient stockés à l’abri des intempéries. J’avais là un support de travail sur une matière recyclable. D’autres motifs sont en cours de réalisation pour peupler d’autres endroits sur lesquels nous n’avons encore faute de temps pas pu intervenir. Ce travail collectif traduit la volonté des élus de mettre en couleurs les espaces verts et les animations de notre commune. Pour cela nous avons réactivé la ligne budgétaire dédiée à cet effet".
Une initiative qui fait suite à la décoration de Noël. Ils se réduisent les espaces où prolifèrent les herbes folles. À l’origine de cette reprise de terrain trois agents municipaux : Eric Barets, Dorian Escolano et Christophe Cénac. Ce dernier détaille : "Nous voulons fleurir un peu toutes les rues dans un mélange de couleurs très vives où vont dominer le rouge et le jaune avec des variétés de hauteur différentes pour donner du volume. Nous n’en sommes qu’au début du fleurissement saisonnier de notre commune. Les habitants commencent à partager notre démarche aux abords de leurs domiciles et notre volonté de redonner des couleurs fleuries à notre espace de vie. Jasmin, capucines, ipomées, muflier, lupin, zinnias, bulbes vont cohabiter selon les différents lieux d’implantations. Certaines espèces présentent l’avantage de pouvoir prétendre à une récolte de graines en fin de cycle. Nous n’excluons pas d’orienter dans certains endroits des semis d’ensembles mellifères. On connaît les bienfaits de cette flore pour la collectivité aux travers des parcours des abeilles ouvrières et du rôle qu’elles ont dans l’équilibre de l’écosystème".
Au 40 rue maréchal Foch à Vic, les couleurs en façade de la Boulangerie-Pâtisserie Dayman sont déjà un plaisir des yeux, comme une invitation à déguster toute la gamme des produits de boulangerie et pâtisserie à découvrir dans les vitrines et présentoirs. Pains, gâteaux, biscuits, viennoiseries, chocolats… aux inspirations saisonnières et festives, réalisées dans la tradition artisanale. L’obtention du label "Boulanger de France" conforte Frédéric Dayman dans les choix professionnels ; mis en place par la Confédération de la boulangerie et pâtisserie française, le label vise à valoriser le travail artisanal.
Le lauréat souligne : "aujourd’hui tout le monde peut se proclamer artisan sans forcément fabriquer maison ; chez nous, nous fabriquons tout maison depuis toujours, aujourd’hui ce label le certifie". Et l’artisan boulanger-pâtissier de préciser : "une boulangerie qui ne fabriquerait pas ses croissants et autres viennoiseries, une pâtisserie qui ne fabriquerait pas ses éclairs, millefeuilles, et autres quiches, pizzas et même sandwiches… ne pourrait pas obtenir ce label".
* Engagements qualitatifs. Le cahier des charges est strict à plus d’un titre ; ainsi l’artisan s’engage à réduire la quantité de sel à 18 gr par kg de farine dans tous les produits (recommandation de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, ANSES), à travailler de façon traditionnelle avec un pétrissage de la pâte peu intensif, à utiliser des produits de saison provenant de producteurs locaux en circuit court, et enfin l’artisan s’inscrit dans la transmission du savoir par la formation d’apprentis. Ajouter que la marque "Boulanger de France" est renouvelable tous les deux ans, sur vérification d’un organisme de certification (Bureau Veritas), c’est en dire sa valeur et celle de ses ambassadeurs.
Vers 3 heures du matin samedi 27 mars, l’alerte est donnée. Une maison est en feu sur la commune de Larreule, où deux personnes résident.
Immédiatement, les secours pompiers de Vic-en-Bigorre déclenchent. Plusieurs engins incendie, dont la grande échelle, sont mobilisés. Les 12 sapeurs pompiers sur place parviennent à sauvegarder l’habitation, qui subit néanmoins des dommages conséquents.
Les deux habitants sont indemnes, mais ont dû être relogés dans leur famille.
La manifestation a lieu le 1er mai place de la Libération à Maubourguet. Elle est organisée par Agriland d’antan à maintenant comme les autres années.
Près de 50 exposants sont attendus. Le visiteur, le chineur trouvera donc sur les divers stands des objets insolites ou anciens mais aussi des vêtements, vêtements enfants, jouets, petits meubles, vaisselles, décoration, livres et BD…
Organisation pratique
Vous êtes attendus entre 7 h le matin et 18 h le soir (couvre-feu à 19 h actuellement), les règles sanitaires sont à respecter. Vous munir d’un flacon de gel désinfectant et d’un masque. Pour les vêtements si possible penser aux portants pour les suspendre (pas d’essayage sur place). L’organisateur ne fournit pas tables et chaises.
Selon les directives préfectorales : limitation des regroupements à 6 personnes par stand.
La restauration sur place est possible avec grillades à la plancha, frites, sandwichs, crêpes.
Vous serez placés selon un plan prévu et votre emplacement sera défini lors de l’inscription.
Vous indiquez votre nom, prénom, adresse, n° de téléphone, le nombre de mètres retenus à l’abri sous la halle ou extérieur. Tarif 4 € le ml sous la halle, 3 € le ml extérieur.
"Le premier mai fait ce qu’il te plaît" peut-être pas tout à fait mais une belle journée pour tous sera un grand bonheur et un grand bol d’air.
Le département des Hautes-Pyrénées s’est mobilisé pour proposer des solutions de vaccinations de proximité en zone rurale. Déployé sur l’ensemble du département, le camion TIMM (télé imagerie médicale) s’est rendu à Rabastens sur le parking du stade municipal. L’espace d’accueil était aménagé dans la salle du gymnase où se pratiquent habituellement les sports collectifs. Des élus et du personnel municipal étaient sur place pour participer au début du parcours protocolaire avec prise de température et compléter le dossier d’inscription. Bien qu’à la retraite, le médecin anesthésiste de la clinique de l’Ormeau Renée Darrau est venu aider à la montée en puissance de la vaccination contre la Covid 19. À ses côtés, l’interne en médecine
Quentin Thiollière et le docteur Laurent Baron du groupe médical de Rabastens prenaient en charge les patients. Ce dernier nous dira : "Cette solution itinérante permet aux plus démunis, à des patients à mobilité réduite ou isolés de pouvoir bénéficier de cet acte médical gratuit à domicile". Une collation était offerte par la municipalité de Rabastens. Ce sont 60 personnes qui ont pu recevoir une première injection et se voir remettre un rendez-vous pour la seconde.
Elle est devenue la mascotte de Salles-Argelès, et tout le monde s’inquiète pour elle au village. Depuis une semaine, une biche a élu domicile près de la scierie hydraulique, et semble désœuvrée. Peu sauvage, elle se laisse approcher aisément, et son manque de tonus laisse à penser aux villageois qu’elle est en mauvaise santé, et que personne ne se préoccupe de son sort. "Elle a la tâte tordue. Elle doit avoir une vertèbre déplacée", alerte un habitant de Salles. "Il faut soigner cette pauvre bête !" Et chacun y va de son petit diagnostic, qu’il ne manque pas de faire remonter au maire, Mathieu Cuel. "J’ai contacté mercredi dernier l’Office français de la biodiversité (OFB). Un agent est venu la voir, et il indique qu’elle est simplement aveugle."
Mais il ne se passe pas un jour sans qu’un administré l’appelle. La biche docile émeut, tant et si bien que certains envisagent de faire appel à des magnétiseurs, ou encore à un ostéopathe.
Pierre Landaburu, chef de service à l’OFB pour les Hautes-Pyrénées, préconise simplement de la laisser tranquille. "Cette biche est en bonne santé. Elle a un voile sur les yeux qui l’handicape, mais c’est tout. Elle s’alimente, elle a accès à un petit cours d’eau pour se désaltérer. Si elle a choisi cet endroit, c’est qu’elle s’y sent bien et qu’elle a tout ce dont elle a besoin."
Pas question donc de l’endormir pour la déplacer. Cela ne ferait que déboussoler l’animal, qui a trouvé ses marques. "Il ne faut pas s’en approcher car cela pourrait lui provoquer du stress, et déclencher chez elle des comportements inattendus."
Pierre Landaburu explique aussi qu’il n’est pas opportun de lui donner à manger. "Une nourriture qui n’est pas adaptée lui fera plus de mal que de bien. Les gens ne doivent pas s’inquiéter. C’est un animal sauvage qui sait ce dont elle a besoin."
Si l’élan de solidarité autour de l’animal est à saluer, la population peut être rassurée. La plus belle attention qui peut lui être adressée est de l’observer, de loin.
Les termes de la compétence scolaire "Affaires scolaires et périscolaires" acquise par la communauté de communes Adour-Madiran que préside Frédéric Ré : Voirie – Bâtiments – Services Techniques porteraient-ils en eux les difficultés voire les désaccords qui aujourd’hui se révèlent à travers les dysfonctionnements constatés ? (Réf. site de la collectivité CCAM ci-contre). Dossier et sujet qui ont fait l’objet, depuis février 2020 et jusqu’à courant mars 2021, d’inscriptions aux ordres du jour et questions diverses des instances (conseil municipal, conseil communautaire, conseil d’école), de communiqué de fédération de parents d’élèves, la FCPE, (voir ci-contre), et enfin d’un point presse à l’invitation du président de la collectivité territoriale intercommunale sur le site même de la maternelle du Petit-Bois sur les thèmes "Projet de reconstruction de l’école maternelle, travaux de sécurisation effectués et travaux de rénovation 2021). Participants élus communautaires autour du président Ré : Roland Dubertrand, 1er vice-président (Voirie – Bâtiments – Services Techniques), Véronique Thirault, 2e vice-présidente (Petite enfance – Enfance et jeunesse), ainsi qu’agents de la CCAM, Florent Lassalle, directeur technique et Sébastien Saint-Picq du service communication.
Aussi une délégation de parents d’élèves et d’enseignantes avec Valérie Barrère, directrice de l’école et de collègues dont Sylvie Hadjeras, Sylvie Prady ; sans représentant de la municipalité vicquoise. En support de la rencontre, un dossier de presse déroulant le "Projet de réhabilitation de l’école maternelle du Petit-Bois", contexte et dates clés, intervenants experts, consultations de maîtrise d’œuvre… depuis 2019 et jusqu’aux travaux de sécurisation du bâtiment en janvier 2021 après les dégradations constatées en décembre 2020 (dont Agence Départementale d’Accompagnement des Collectivités des Hautes-Pyrénées, ADAC 65 ; Atlier 2A, Agence Goubert et Landes, Lejeune-Moureaux Architectes, Bureau d’Etudes BETS B & M. de Ger, Entreprise Vignolo Frères).
*Tonalité. De parents soucieux de la sécurité des enfants et de l’avenir de l’école, en substance, "réhabilitation, construction nouvelle, où, quand ? Et ajoutant "Les conflits de personnes ne nous regardent pas.
Du président Ré : "Vous avez le droit de savoir, d’être informés de toutes les projections concernant l’école", insistant sur la sécurité des enfants et indiquant "je n’ai pas envie de faire de la politique sur cette thématique" avant de lancer l’appel "que l’on travaille ensemble, monter un groupe de travail ; la parole de la municipalité compte", et enfin de conclure sur la volonté "d’une décision collégiale".
Un rassemblement des forces dispersées ? À suivre.
En cette mi-mars d’un calendrier 2021 où les échéances électorales départementales et régionales sont soumises à l’évolution d’une pandémie sans frontières (report de mars à juin dans un premier temps), la réunion cantonale à Pujo a témoigné de valeurs exemplaires de la démocratie républicaine. Avec des dimensions politiques au sens exercice des compétences de la collectivité territoriale qu’est le conseil départemental, conviviales dans une dimension de proximité et de relations humaines qui est l’essence même de cet échelon territorial. Bien sûr, le dispositif du Fonds d’Aménagement Rural (FAR) fait l’objet d’une "itinérance" de l’équipe du président Michel Pélieu dans les 22 communes 22 du canton de Vic-en-Bigorre dont Isabelle Lafourcade et Bernard Poublan sont les représentants. à cet ordre du jour, s’ajoute la communication sur les actions de la collectivité en lien avec l’actualité locale et nationale, le rappel de dispositifs, un moment consacré à l’échange autour de questions des maires. "La politique départementale, pas facile dans la période actuelle, car plusieurs domaines (stations de sports d’hiver, thermalisme, aéronautique) étant impactés, nous avons pu garder un budget d’investissements soutenu" a expliqué le président Pélieu. Les collaborateurs en ont fait des comptes rendus détaillés. Il en a été ainsi avec Jérôme Bonnecarrère, chef de l’agence des routes du Pays du val d’Adour, et Claude Laffonta, directrice de l’attractivité et de la solidarité départementale. Enfin, compte tenu du contexte sanitaire, le volet convivialité a subi les effets des préconisations – masques et distanciation physique, gestes barrières — sans éliminer les marques amicales.
Dire qu’à Pujo c’était une première, d’abord pour Pascale Labedens, maire depuis la consultation 2020 succédant à Françoise Lerda, ainsi que pour d’autres comme à Siarrouy, Caixon, Nouilhan, Saint-Lézer, Escaunets, Gayan, Camalès… c’est constater un renouvellement. Une première donc, et à la fois une dernière pour cette mandature de l’équipe départementale en poste. Nous reviendrons sur les attributions d’aides et questions des maires.
Le tribunal administratif de Pau a rendu son verdict en février, le syndicat Irrigadour, qui gère l’eau pour l’irrigation agricole, doit revoir son Autorisation Unique de Prélèvement (AUP). Une démarche juridique entamée par différentes associations de la protection environnementale. Ce lundi, les agriculteurs de la vallée de l’Adour ont manifesté leur mécontentement sur le parking de la Biocoop de Tarbes.
"Messieurs, préparez-vous, cette année vous ne pourrez pas arroser vos champs", proteste Lilian Lasserre, représentant des agriculteurs. "Nous sommes devant la Biocoop symboliquement. Il faut savoir que la grande majorité des légumes disponibles ici sont issus de l’agriculture irriguée. Le magasin n’est pas la cible", souligne-t-il, devant une centaine de ses confrères. Grâce à son AUP, Irrigadour dispose de l’autorisation de prélever 50 millions de m3 d’eau. "Un quota dont, je le rappelle, nous n’utilisons jamais la totalité. Les associations de la protection environnementale se sont servies de cet écart entre l’eau "prélevé" et l’eau "prélevable", pour faire invalider l’AUP, à cause d’une incohérence dans les chiffres. Sans irrigations, nous ne pourrons pas remplir les magasins. C’est un long combat qui s’annonce. Si ça continu comme ça, les futurs quotas seront inférieur à 40% de celui actuel", explique Lilian Lasserre. En France, seulement 8 % de l’eau prélevée l’est à usage agricole, là où 51 % le sont pour le refroidissement des centrales électriques (source : ministère de la Transition écologique), d’où ce sentiment d’acharnement injustifié : "Ça fait 20 ans qu’on nous balade". Les manifestants avaient ensuite rendez-vous avec le préfet à 18h.
Une impasse qu’il faut résoudre
"Le préfet des Hautes-Pyrénées n’est pas décisionnaire dans le dossier, mais il a fait remonter l’information au préfet de Région et comprend bien l’impasse dans laquelle nous sommes. Nous espérons de lui un appui dans cette démarche", confie Laura Olbert, animatrice du FDSEA (syndicat agricole). Les agriculteurs ont fait appel de la décision, ils demandent de continuer avec l’AUP initial pour l’année 2021. "On demande également une prolongation de cette AUP le temps d’en proposer une nouvelle et nous espérons une accélération de la procédure", ajoute-t-elle.
À l’entrée ouest de la cité vicquoise, Clément Menet rappellera que les trottoirs "avaient été impactés par les inondations en décembre 2019" avant de détailler les aménagements effectués avenue de Pau, "destinés à faciliter la cohabitation entre les différents modes de déplacement, tout en favorisant les circulations douces et plus particulièrement les trajets à vélo, notamment via l’aménagement d’un espace partagé au niveau des trottoirs". Pour cela, des marquages spécifiques ont été réalisés sur les trottoirs de l’avenue : ils préservent la sécurité des piétons et des cyclistes, usagers particulièrement vulnérables lors d’une circulation dense. À noter, qu’à hauteur du stade Antoine Ménoni dont la clôture de résineux présentait un entretien "au cordeau", le directeur des services techniques, Julien Madrigal, évoquera les formations engagées par les équipes chargées des espaces verts.
* Budget : Aménagement des trottoirs avenue de Pau = (58 050 TTC).
Un scénario bien rodé, et très lucratif. Deux jeunes hommes appartenant à la communauté des gens du voyage, âgés de 18 et 20 ans, ont été mis en examen dimanche dernier, puis placés sous contrôle judiciaire pour « escroquerie sur personnes vulnérables ». Ils sont soupçonnés d’avoir endommagé eux-mêmes des toitures pour facturer des réparations.
Les cinq habitants de la rue Raymond-Crouzillac à Tarbes, victimes dans la même journée, n’en reviennent toujours pas. « Ils se sont présentés chez moi jeudi dernier », raconte Marcel Fages, retraité. « Ils m’ont dit qu’ils réalisaient des expertises gratuites des toitures, et m’ont présenté la carte de leur entreprise Belli toiture. » Marcel accepte, et met à disposition son échelle. Mais lorsqu’ils redescendent, ils ont une mauvaise nouvelle. « Ils m’ont montré un film qu’ils avaient fait avec leur téléphone. Il y avait des tuiles cassées, alors ils m’ont dit qu’il fallait absolument réparer avant que la pluie ne s’infiltre. »
Marcel prend la mesure de l’urgence et demande combien va lui coûter la réparation. Verdict immédiat : 1500 euros. « Je n’avais pas les moyens de payer, alors j’ai dit que j’allais réfléchir. » Le prix baisse alors brusquement, à condition de payer en espèce. L’affaire est faite, Marcel part retirer 600 euros.
Briseurs de tuiles
Les comparses mettent ce temps à profit pour visiter Bernadette Darricarrère, 84 ans. Elle habite non loin de monsieur Forges. Et depuis le toit de ce dernier, ils lui assurent avoir constaté le piteux état dans lequel se trouve sa toiture. « J’ai appelé mon fils qui habite juste au-dessus. Au début ils nous ont dit qu’il n’y aurait rien à payer, mais en redescendant, ils m’ont montré un film où il y avait des tuiles cassées ».
Pour Bernadette, ce sera 500 euros en cash. Sur le trottoir d’en face, vit le couple Souyeaux. Même approche, même film vidéo, mêmes dégâts à réparer en urgence. Cette fois l’ardoise s’annonce salée : 3000 euros, avec un acompte à verser immédiatement. « Ils m’ont demandé de verser 900 euros, en deux chèques de 450 euros. Mais surtout, ils m’ont abîmé le toit ! » gronde-t-il.
Mais un des résidents se méfie. Lorsque les prétendus réparateurs lui demandent 3000 euros, il exige un devis plus détaillé. Il sent l’arnaque poindre, et en discute avec son voisin Souyeaux, chez qui les deux jeunes doivent intervenir le lendemain matin. La police est prévenue, et le vendredi 18 mars, la brigade anti-criminalité interpelle les deux hommes sur le « chantier ». Placés en garde à vue, ils reconnaissent n’avoir aucune formation pour réparer les toitures. Une information judiciaire est ouverte pour retrouver d’éventuelles victimes, et évaluer le montant des préjudices sur les toitures endommagées.
Un projet, "aménager le cœur de ville en facilitant et sécurisant les déplacements, tout en offrant un espace urbain agréable aux habitants", et sa réalisation par étapes faisant l’objet de présentations ; il en a été ainsi dernièrement pour les travaux de réfection des rues Eugène Ténot, Barère de Vieuzac, et de l’Avenue de Pau, lors d’une visite guidée par le maire, Clément Menet entouré des intervenants municipaux, communaux et des entreprises. À ce rang, Danielle Bajon, adjointe en charge de l’aménagement, du cadre de vie et des cheminements doux ; Damien Constantin, directeur général des services ; Julien Madrigal, directeur des services techniques ; et d’une délégation de représentants d’entreprises dont Manuel Gergone et Jean-Luc Layre, respectivement conducteur de travaux et directeur d’agence Spie Batignolles – Malet, Roger Roque et Gilles Daste, respectivement, directeur d’exploitation Acchini.
Déambulation rue Barère de Vieuzac, où la réfection des trottoirs et la réalisation d’un rehausseur pour réduire la vitesse, le maintien du nombre de places de stationnement en "optimiser le stationnement et l’accessibilité, notamment envers les personnes à mobilité réduite", faciliter l’accès à la Maison des Associations, sont des éléments de satisfaction exprimée par les riverains et les usagers. Ajouter le renouvellement des canalisations en amiante-ciment d’adduction en eau potable, et la végétalisation de la rue Eugène Ténot et Place Verdun avec des plantations effectuées en régie par les agents des services techniques rue Eugène Ténot et Place Verdun, c’est rappeler l’objectif présenté dès 2014 : "l’amélioration du cœur de ville pour offrir aux Vicquois un cadre de vie attrayant avec des conditions de déplacement optimisées".
*Budget : Renouvellement du réseau d’Adduction en Eau Potable AEP = (41 532,18 TTC)
Aménagement de trottoir et voirie cœur de ville = (195 513,60 TTC)
La cérémonie de commémoration du 59e anniversaire du Cessez-le-feu en Algérie du 19 mars 1962, s’est déroulée en petit comité, vendredi après midi, dans le respect du protocole sanitaire covid.
Le président de la Fnaca du comité cantonal de Vic-en-Bigorre, Jean-Claude Marchesin, le conseiller départemental, Bernard Poublan et la maire de Pujo, Pascale Labedens, ont rendu hommage aux soldats tombés pour la France en déposant un bouquet et une gerbe au pied du monument aux morts après avoir écouté les messages de la ministre déléguée auprès de la ministre des Armées et du président de la commission mémoire-histoire de la Fnaca.
Étaient présents aussi les Pujolais "anciens d’Algérie" pour qui ce devoir de mémoire est essentiel, et quelques conseillers municipaux. Une cérémonie à la fois sobre et pleine d’émotion que la météo, pourtant capricieuse ce jour-là, a choisi d’honorer de sa clémence.
Dans un contexte sanitaire imposant des restrictions notamment de regroupement, le comité du canton de Vic de la Fédération nationale des anciens combattants en Algérie, Maroc, Tunisie, la Fnaca que préside Jean-Claude Marchesin, a pu procéder ce 19 mars 2021 à la commémoration du 59e anniversaire du Cessez-le-feu en Algérie en plusieurs sites de mémoire avec la participation des municipalités.
D’abord date de l’entrée en vigueur de l’ordre du jour n° 11 du 19 mars 1962 du général Ailleret au lendemain des accords d’Evian, depuis la loi du 6 décembre 2012, elle a été instituée Journée nationale du souvenir et de recueillement à la mémoire des victimes civiles et militaires de la guerre d’Algérie et des combats en Tunisie et au Maroc. Ce 19 mars 2021, commémoration à Vic en deux sites de mémoire ; devant la stèle dédiée érigée au cimetière communal, ainsi qu’au monument aux Morts, allée du général de Gaulle. Lecture des textes et messages (Fnaca, secrétaire d’Etat auprès de la ministre des Armées), dépôts de gerbes, pour une page d’histoire relayée fidèlement.
Depuis sa renaissance et son nouveau départ avec une programmation 2019/2020, l’Association Sportive et Culturelle d’Artagnan, l’ASCA, mise en repos du fait du contexte sanitaire, n’a pourtant pas abandonné. Elle s’est réunie dernièrement, avec à l’ordre du jour la réalisation d’un nouveau projet autour de la lecture pour tous : "L’Armoire à livres !". Le bureau de l’ASCA avec Pierre Melendez, Aléxia Vignolo et Amélie Labrande, a présenté le projet qui, au demeurant, a fait son apparition dans beaucoup de communes sous des appellations différentes mais toujours sur le principe d’un dépôt de livres, accessible à tous. "Validée en réunion du conseil municipal le 10 mars dernier, l’action présente l’avantage de pouvoir se réaliser sans souci d’ordre financier et même sans l’intervention d’une bibliothécaire ou d’un archiviste, puisqu’il s’agit tout simplement d’une petite bibliothèque de rue où chacun pourra déposer et emprunter des livres gratuitement, privilégiant ainsi l’accès direct à la culture". Un dispositif simple mais qui est porteur de la dimension solidaire que l’ASCA souligne "une solidarité qui favorise le lien social, encourage une économie du partage et du don", ajoutant le "développement d’une démarche civique à laquelle la municipalité est attachée, notamment à travers les journées citoyennes". Journées par ailleurs qui seront réactivées dès que les conditions sanitaires le permettront.
* Des rayonnages à garnir. Dans l’attente de dons, les rayonnages seront installés prochainement. L’ASCA lance l’invitation :" Les Artagnanaises et Artagnanais, mais aussi les éventuels généreux donateurs des environs, sont donc invités à contacter l’ASCA (pierre.melendez@educagri.fr et 06.51.19.77.77) afin de commencer la récolte des romans, documentaires, BD… qui seront tout d’abord conservés à la Maison des associations, avant de prendre place aux yeux de tous.
Le bureau ASCA remercie d’avance tous les participants au projet et donne rendez-vous aux futurs fidèles lecteurs et lectrices du village".
Si officiellement, Toulouse a commencé sa campagne de vaccination hier… "Nous, nous devons recevoir nos deux flacons, soit 20 doses, ce mercredi", commence Michel Ibos, pharmacien à Soues, près de Tarbes, avec déjà "une centaine de personnes inscrites pour les semaines à venir". Mais de là à parler d’enthousiasme, quant à ce démarrage, enfin… "Si je devais résumer, on est même un peu désabusés, tant côté patients que côté pharmacie car ça fait déjà un mois et demi qu’on parle de la vaccination chez les pharmaciens et aujourd’hui encore, on ne peut toujours rien prévoir, la stratégie vaccinale reste difficilement lisible", estime-t-il.
Flux régulier de clients, ce mardi après-midi, conversations avec les préparatrices sur le sentiment de flou ambiant… Michel Ibos reprend : "Il y a trois semaines, notre première mission était de commander avant le mercredi 23 h les vaccins AstraZeneca auprès de l’ARS pour les médecins qui nous le demandaient et la livraison devait être faite la semaine suivante. Dans mon secteur, une dizaine de médecins ont été intéressés mais ils ne pouvaient recevoir qu ‘un flacon de 10 doses par médecin et par semaine et la semaine dernière, il était prévu de nous livrer aussi deux flacons par pharmacie. Or le problème, c’est que pour l’heure, ce ne sont pas les médecins ET les pharmaciens, ce sont les médecins OU les pharmaciens quant aux livraisons… puisque les doses arrivent au compte-gouttes et que ça change tout le temps."
"Les gens veulent être vaccinés"
Dans son bureau au sous-sol de son officine du centre de Tarbes, Robert Astuguevieille appuie le propos sur le "tout change tout le temps". Co-président du syndicat des pharmaciens de la FSPF (1) représentant 45 % des 104 pharmacies des Hautes-Pyrénées, il sort la note "urgent" du 22 mars de la Direction générale de la santé pour la confronter avec les dernières déclarations d’Emmanuel Macron données par les sites d’info. "Voilà, concernant les personnes prioritaires, il y a une demi-heure je vous aurais répondu les 50 à 74 ans avec comorbidité et toute personne au-delà de 75 ans. Désormais, c’est "70-75 ans sans comorbidité et je l’apprends par la presse", montre le pharmacien sur son écran. à l’accueil, Marie-Noël prend le rendez-vous d’une cliente. "Maintenant, ce sera le 16 avril avec rappel en juillet". "Livrés ce mercredi, nous pourrons commencer à vacciner jeudi dans un local dédié", précise Robert Astuguevieille, notant "l’impact négatif" qu’a provoqué l’arrêt durant trois jours du vaccin AstraZeneca avec à l’arrivée "une semaine de retard". Et de différencier les problématiques. "En médecine de ville, nous n’avons que celui-là soit 158 033 doses à l’échelon national pour la semaine du 22 mars. Nous n’avons donc pas les moyens des centres de vaccination qui, eux, sont équipés pour stocker le Pfizer et le Moderna et pour accueillir en masse. Nous sommes complémentaires, accueillant ceux qui ne peuvent pas y aller, mais Il y a donc un décalage entre les annonces gouvernementales et la réalité de terrain de la médecine de ville, dédiée à la proximité, puisque nous en sommes encore à batailler autour d’un flacon de 10 doses et qu’on ne peut pas "accélérer la cadence". Pour autant ? Si "l’AstraZeneca a pu susciter de l’inquiétude", indique-t-il à l’instar de son confrère souessois, il constate la même chose qu’un troisième collègue plus loin, Halle Marcadieu.
"AstraZeneca, ça ne perturbe pas plus les gens que ça. La majorité des patients sont conscients qu’il faudra passer par le vaccin, notamment s’ils veulent continuer à aller à l’étranger, et peu importe lequel." "Les gens veulent se faire vacciner, ils ont compris que c’était la seule alternative pour sortir de la pandémie et dès qu’on leur propose un créneau, ils le prennent", confirme et conclut Michel Ibos.
Si un "présentiel" dans des conditions hautement respectueuses des contraintes sanitaires a pu se dérouler pour certaines activités associatives, le virtuel ou distanciel a eu sa part dans le maintien d’un lien social et amical en empruntant les fameuses voies informatiques qualifiées parfois "d’autoroutes de l’information". L’association de l’Accueil des Villes Françaises, l’AVF Vic, autour de la présidente Michèle Aué, a été une de ces associations à porter haut sa vocation voire mission. Indiquant "nous sommes actuellement 136 adhérents pour l’année 2020/2021. C’est bien, compte tenu de la situation", la présidente appuie : "la liaison entre les adhérents est plus que jamais nécessaire et les outils informatiques à notre disposition sont très utiles que ce soit les mails (AVF ou SendinBlue) ou le site local de l’AVF".
Au-delà des interruptions communes des vacances scolaires dans le fonctionnement de l’association, l’année qui vient de s’écouler, d’intégrations de confinements et autres couvre-feux en adaptations et évolutions, a témoigné du dynamisme d’AVF. Programmes ludiques, culturels, créatifs (vivent les "tutos" diffusées par les animateurs d’ateliers), comptes rendus transmis aux adhérents, organisation de conseils d’administration en visio conférences par les webmasters Gabriel Vergez et Jean-Claude Tiraby, informations et mises à jour permanentes des rubriques sur le site (avf.asso.fr/vic-en-bigorre/) : une autre dimension de l’accueil.
Janvier 2021 : Andreï Molodkin est aux États-Unis. En pleine effervescence avant l’intronisation du président élu, Joe Biden, il projette sa dernière installation sur la façade d’un bâtiment appartenant à Donald Trump, président battu, l’hôtel Trump. Le message est fort et interpelle : il y est question de liberté, de démocratie et de sang qui coule. L’œuvre fait le tour du monde sur les réseaux sociaux et crédite encore un peu plus la réputation de l’artiste russe qui a choisi les Hautes-Pyrénées comme base arrière.
Février 2021 : fonderie Fabre à Maubourguet. Ciel gris et épais, il pleut. Entre deux projets et le tournage d’un clip en Belgique pour un rappeur anglais qui est aussi candidat à la mairie de Londres, Andreï Molodkin savoure un instant le calme des lieux. 4 500 mètres carrés sans compter les étages, désormais entièrement dédiés aux projets d’art contemporain.
Dans les ateliers, outre les sculptures, la peinture a aussi son importance. Photo DDM, - S. D.
Depuis 2014, date a laquelle il a racheté puis réhabilité la fonderie créée en 1870, il conçoit ici, imagine et développe ses projets. Il accueille également des artistes en résidence comme l’Espagnol Santiago Sierra et ses installations géantes ou encore le photographe américain Andres Serrano, qui a pu lancer son ambitieux projet sur la torture et qui, depuis, a été exposé dans les plus grandes galeries.
La fonderie Fabre
Créée dans les années 1870 par Jules Fabre, la fonderie se spécialise rapidement dans la fabrication de pièces pour les machines agricoles et l’industrie des chemins de fer.
Avant sa fermeture définitive au début des années 2010, on y réalisait encore des plaques de cheminées, des bouches, plaques et grilles d’égout.
Quelques gouttes de sang
Andreï Molodkin s’est fait connaître du grand public par ses œuvres grand format réalisées au stylo bic bleu (comme les portraits d’Hercule… Poutine ou Obama !). Il est internationalement reconnu pour ses installations en plexiglas avec du pétrole, et donc, plus récemment, avec du sang.
Retour sur un parcours incroyable, qui prend sa source au nord de la Russie en pleine période communiste.
Andreï Molodkin est né en 1966 à Bouï. Située dans la région de Kostroma, la ville est restée dans l’histoire pour avoir accueilli des camps, puis des installations militaires. C’est là qu’Andreï Molodkin aura le déclic. « Les gens étaient emprisonnés dans cette zone, loin de la capitale, explique-t-il. La première fois que j’ai été confronté à l’art, c’était dans un bus, en voyant les tatouages de criminels. J’ai été très surpris par cet art interdit et caché. C’est là que j’ai compris qu’il existait une autre culture que celle qui était promue par le pouvoir. Une culture alternative. »
Et d’ajouter : « La deuxième fois, c’était lors de mon service militaire… J’avais un ami qui vivait mal de travailler dans l’armée. Il a fini par se tirer une balle dans la poitrine. Il y avait de la neige, les autres soldats ne savaient pas quoi faire de son corps… Ils l’ont traîné sur une centaine de mètres et il continuait de saigner. Il y avait une grande ligne de sang sur la neige. C’était choquant mais je me suis dit que, même mort, on pouvait faire de l’art. Un peu comme la dernière peinture, la dernière sentence. » Deux épisodes fondateurs d’une démarche qui a depuis pris plusieurs formes.
La fonderie Fabre, fondée au XIXe siècle, a longtemps été un des fleurons de l’industrie locale. Photo DDM, - S. D.
Avec ses toiles accomplies au stylo bic, il marque les esprits à la fois par la finesse du trait et par l’impression de force qui se dégage quand on prend du recul pour regarder l’ensemble.
Travailleur infatigable, il passe d’un support à l’autre et poursuit son chemin, sa quête. Y a-t-il un hasard dans un parcours artistique ? Vraisemblablement non… C’est parce qu’il traitait avec des industriels pour la réalisation de ses œuvres grand format qu’Andreï venait souvent dans les Hautes-Pyrénées. Et à Maubourguet plus précisément. Un de ses contacts lui fait visiter la fonderie Fabre, qui était encore en activité. Visite fascinante, se souvient-il : « Je suis revenu quelque temps après, elle avait fermé. Mais une fois à l’intérieur, je suis tombé amoureux des lieux et j’ai donc décidé de l’acheter. Cet endroit est près de Toulouse, près d’usines, de constructeurs et d’ingénieurs. Il est donc possible pour moi de tout faire ici et de réaliser mes sculptures ».
Visite guidée
Après avoir vécu en Russie et à Paris, tout en travaillant à Londres, New-York, Dubaï ou Venise, Andreï Molodkin a donc posé ses valises à Maubourguet, un peu plus de 2000 habitants.
« Ici, c’est un concept, souligne-t-il. Un peu comme une résidence d’artistes mais pas que. En voyageant avec mes expositions, je me suis rendu compte que certains artistes ne pouvaient pas travailler comme ils le souhaitaient. Les galeries ne veulent plus prendre de risques lorsqu’elles investissent… Je voulais que « The Foundry » soit un lieu où il est possible de réaliser n’importe quel sujet, n’importe quelle œuvre, pour tous les artistes. Ce n’est donc pas une résidence d’artistes mais si vous n’arrivez pas à travailler ou à trouver un lieu, cet endroit est pour vous ! Ici, il est possible de réaliser ce qu’on ne peut faire nulle part ailleurs. »
Andreï Molodkin, artiste conceptuel, connu pour son travail politique imprégné de pétrole et de sang Photo DDM, - S. D.
Andreï et son équipe se sont alors lancés dans une série de travaux pour pouvoir être opérationnels. Toute la structure industrielle a été conservée. Les salles ont été aménagées pour accueillir des œuvres monumentales et on passe d’un espace à un autre, un peu écrasé par le gigantisme. Le ciel bas et gris de cette journée d’hiver renforce l’impression post industrielle qui se dégage des lieux. Et qui est une des composantes du processus de création d’Andreï Molodkin.
Dehors, d’immenses lettres plus hautes qu’un homme et deux fois plus larges sont alignées en demi-cercle. À l’intérieur, on circule dans une pièce gigantesque, toujours au milieu de lettres, noires cette fois et encore plus grandes. On lit le message de gauche à droite : « Tired of this global sadistic regime » (lassé de ce régime sadique mondial, NDLR). Message clair, un manifeste pour la liberté. Et pour quelqu’un qui a grandi de l’autre côté du rideau de fer, c’est une constante.
La visite continue et Andreï Molodkin se fige soudain devant une de ses créations conceptuelles, « Revolution ». Une œuvre-installation plexiglas et pétrole, une déclaration qui sous-tend son approche actuelle.
Inspiration
Bic, pétrole et plus récemment du sang : les matières, comme les supports utilisés par l’artiste russe évoluent au gré des envies, des prises de position artistiques et de ses inspirations. « Pour le sujet d’une œuvre, cela dépend du contexte, du musée, avance-t-il. Cela dépend aussi du pays. Mais je n’ai pas de préférence pour les matériaux. »
Il multiplie projets et créations, expose un peu partout dans le monde entier. « En ce moment, je continue mes œuvres autour des messages, des lettres et du sang. On va projeter mes créations sur différents lieux et monuments comme on l’a fait récemment à Washington. Le sang, c’est surprenant, tout comme le pétrole. Deux liquides qui résument bien l’actualité, c’est un langage simple de l’économie et de la violence. »
On trouve des œuvres monumentales à « The Foundry ». Photo DDM, - S. D.
Et de se souvenir d’un moment hors du temps, à Venise lors d’une récente biennale d’art contemporain. Une installation à base de pétrole avec un motif, le « $ » de dollar et un mot, « sexe », pour symboliser le double vice du monde. Scène quasi surréaliste : un prince saoudien est resté bloqué devant cette œuvre pendant de très longues minutes. « C’était assez étrange, sourit-il. L’art, c’est provoquer des questions, c’est se questionner soi-même, s’étonner. »
Maubourguet est désormais connu comme un pôle incontournable dans le monde de l’art contemporain. De la Tate Modern de Londres aux galeries parisiennes et new-yorkaises, en passant par Abu Dhabi, Milan ou Saint-Pétersbourg, on sait désormais que le représentant d’un des courants majeurs de l’art contemporain conçoit ses œuvres à « The Foundry » in Maubourguet.
"Démocratie"
Quand on lui demande quel est le mot le plus important à ses yeux, Andreï Molodkin n’hésite pas une seconde : « Démocratie ! Avec mes œuvres autour du sang et du pétrole, je m’interroge sur ce qu’est la démocratie, sur ce que ça signifie. Étant né en Russie soviétique, c’est un mot important pour moi. Ce n’est pas un mot vide que l’on remplit seulement de sang et de pétrole. »